Le processus de la méditation

La méditation est un point essentiel du yoga, après la respiration. La pratique régulière de la méditation permet de retrouver un mental apaisé et un bien-être intérieur.

La méditation est la septième étape du Yoga de Patanjali qui en comporte huit.

C’est une phase très élevée qu’il est impossible d’atteindre sans une préparation adaptée et un minimum de connaissances sur le sujet. Afin d’expliquer la méditation, il faut connaître quelques concepts de la philosophie du yoga.

En effet, un Occidental n’aura pas la même conception, pour lui méditer c’est réfléchir de manière intense impliquant notre mental ainsi que l’analyse ou encore la mémoire. A la différence du yoga, la méditation est de l’ordre de l’intuition, c’est-à-dire arrêter d’ « émettre » soit arrêter de penser pour mieux « recevoir ».

Elle fait partie d’un processus où on passe de la concentration (dharana) à la méditation (dhyana) pour atteindre le samadhi.

Hors, il est difficile de ne pas penser, pour cela, on essaie dans un premier temps de stabiliser notre mental en fixant par exemple notre attention sur quelque chose, un symbole. C’est la concentration.

Puis, on observe, on écoute, mais on ne pense pas, c’est cette fixité tenue plusieurs minutes où la concentration se poursuit sans effort dans un flux continu qui nous fait accéder à la méditation.

Enfin, toute référence avec l’extérieur cesse, nous ne sommes plus conscients de notre environnement, nous sommes hors de la conscience habituelle, hors du mental, de l’ego et du connu. C’est là où le génie créatif puise son inspiration. Un seul mouvement, une seule pensée ou émotion et la méditation s’arrête. La concentration, en s’intensifiant, mène à la méditation, elle-même en se prolongeant et en s’amplifiant conduit au samadhi.

Au fur et à mesure de la pratique, l’imprégnation est de plus en plus complète, lorsqu’elle est totale, c’est le samadhi.

On peut comparer la méditation à un voyage d’un point à un autre, la concentration étant le point de départ, le samadhi le point d’arrivée, la méditation le trajet entre les deux. On dit qu’il y a union entre le symbole et le méditant.

La méditation avec support concerne les sept parties manifestées de la conscience. Chaque passage de plan équivaut à un type de samadhi. Chaque samadhi a un effet extraordinaire, mais ce n’est pas le nirvana, celui-ci se situe sur le plan le plus haut, anandanamaya kosha, le corps de félicité, ou le corps causal, à ce niveau on comprend le pourquoi de toutes choses. Le point culminant de ces méditations est appelé sabija samadhi, c’est la connaissance totale de la première face de notre être.

Ce n’est qu’après cela que l’on peut supprimer le symbole et passer à la méditation sans support.

Dans cette méditation, nous cherchons à maintenir la vacuité en éliminant tout symbole. C’est le saut vers l’inconnu, ce n’est pas l’ego déjà dépassé, c’est notre Moi, la conscience peut se voir telle qu’elle est. On ne peut pas dire grand-chose sur cet état, on peut simplement dire ce qu’il n’est pas, c’est pour cela que le Bouddha l’a appelé le vide .

Le vide ce n’est pas le néant, il n’y a rien de connu, mais il y a quelque chose; quand la conscience du Moi, le sens de l’individualité, s’évanouit, apparaît la pure conscience: le Purusha ou l’Esprit. C’est la deuxième face de notre être, le plan originel, nous sommes remontés à la source. Dans ce sens, nous pouvons dire que le yoga est un système involutif, nous sommes revenus au point de départ. C’est pourquoi certains maîtres disent que nous sommes déjà libres, mais que nous n’en sommes pas conscients, devenus ignorants sous le voile de la maya, l’illusion.

 

Il n’existe pas un type spécifique de méditation en lien avec le yoga, mais plusieurs types de méditation qui sont enseignés au travers de la pratique du yoga.La tradition du yoga est l’une des plus anciennes traditions de méditation au monde et également celle qui comprend la plus grande variété de pratiques.